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Un chalet en A

Article en rédaction

L’architecture et le design d’après-guerre, et jusque dans les années 1980, ne sont généralement pas regardés avec indulgence aujourd’hui. L’architecture de montagne en particulier, du fait de son expansion rapide et souvent répétitive, de son manque d’adaptation au contexte, est peu attractive, d’autant plus que les standards de confort ont beaucoup évolué — et que dire des normes thermiques et d’étanchéité à l’air !

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C’est un de ces petits chalets en A, qu’un couple a acquis pour en faire une résidence de week-end d’abord, et principale à terme. Initialement construit isolé en haut d’un hameau agricole et intégré comme un petit objet posé dans le coteau montagnard, il s’est vu agrandir en contrebas par un volume à toit plat lui offrant une terrasse, et on lui a adjoint un vaste garage, l’ensemble étant unifié par un bardage peint de teinte rouge sombre.

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Malgré cette tentative d’unification, l’architecture était disparate, avec des matériaux étrangers au site (soubassements en brique flammée, soutènements paysagers trop clairs) et des volumétries étrangères l’une à l’autre malgré la petite échelle de l’ensemble.

Le terrain naturel avait été aplani tout autour du chalet, rompant son intégration à la pente, et la terrasse, certes généreuse, était en pratique inutilisable car balayée par le vent du nord.

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A l’intérieur, malgré la petitesse des espaces, le chalet était chaleureux avec son parquet et l’expression assumée de son mode constructif en chevrons formant fermes. Mais en l’état, il ne pouvait convenir aux besoins actuels et futurs des clients : la pièce de vie était rendue encore plus exiguë depuis la création d’un escalier pour descendre dans l’extension, il manquait un vrai salon, ainsi qu’un accès commun pour les pièces du bas et le chalet lui-même.

Et avant tout, une rénovation thermique était indispensable, le bâtiment n’étant finalement qu’un grand toit quasi non isolé, ni étanche à l’air !

(image plan projet)

L’ambition du projet a été celle de répondre, d’un seul geste, aux problématiques d’accès, de superficie et d’usage des espaces extérieurs, dans un droit à construire limité à 30 m², et à la problématique architecturale : comment réaliser l’extension d’un chalet asymétrique en A ?

 

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Rénovation 1960

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Dans les piémonts de la chaîne de Belledonne, entre la grande ville et les hauts sommets, une villa typique des années 1960 attendait une seconde vie.

Vaste et bien construite, elle était cependant conçue comme le serait un appartement en étage, déconnectée de son pourtant magnifique environnement : des espaces très intériorisés, peu de portes-fenêtres, pas ouvertes sur les plus belles vues, et un peu surélevée par rapport au terrain. Quant au confort, une isolation minimale (doublage intérieur brique avec mince plaque de polystyrène, laine de verre moisie dans les rampants de toiture), des menuiseries simple vitrage et une chaudière au fioul incitaient à tout revoir.
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Construite à l’écart du village dans une forte pente, elle se trouvait en zone de risques naturels (ruissellement sur versant, glissement de terrain) et ses eaux usées étaient rejetées sans traitement dans le coteau. Ces deux problématiques techniques ont été d’abord résolues, par l’édification d’un mur de soutènement en amont de la maison, et par la réalisation d’un assainissement autonome par phyto-épuration intégré à la pente.
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La structure de la maison, en deux travées, était bien lisible, avec le garage du côté de l’allée d’accès, et le séjour à l’angle le plus exposé sur le paysage.

Mais la cuisine, séparée dans une modeste pièce mal exposée, n’était pas adaptée à une vie familiale, le salon restait centré sur sa lourde cheminée, et le cœur de la maison se perdait en couloirs sombres.
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Le projet a consisté à dégager toute la travée aval de la maison, la plus en contact avec le terrain et le grand paysage, et à y élargir les baies. L’angle sud, en particulier, avec sa vue sur les sommets de Belledonne et son accès à la partie plate du terrain, a été ouvert en angle et prolonge la pièce de vie par une terrasse de plain-pied. La cuisine a été relocalisée à l’est, pour profiter de la lumière du matin, ouverte en alcôve sur la pièce de vie et à proximité immédiate des réseaux techniques.

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Au-delà de cette restructuration fonctionnelle, le projet avait aussi pour priorité l’amélioration thermique et du confort de la maison. Le choix d’une isolation thermique par l’extérieur s’est avéré adapté à cette maison aux façades lisses (laine de paille de riz), l’isolation de la toiture entre chevrons a été remplacée et épaissie (ouate de cellulose), et de l’isolant a été intégré à la reprise des sols (polyuréthane).

Les menuiseries ont toutes été remplacées par des châssis bois performants, avec des stores brise-soleil sur les grandes baies, et la chaudière fioul et la cheminée ouverte ont laissé place à un poêle à bois mixte bûches/granules, dont la souplesse d’usage apporte satisfaction aux clients.

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En façade, la simplicité des lignes de la maison a été conservée, avec un enduit minéral clair sur l’ITE. Un ruban de bardage enveloppe l’angle sud de la maison, intégrant les nouvelles baies et traduisant à l’extérieur les nouveaux espaces intérieurs. Une casquette en bois accompagne ce mouvement, abritant les baies du soleil d’été et offrant un espace de transition intérieur/extérieur.

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Ce projet est pour moi un cas d’école : le parc de maisons de ce type est gigantesque en France, et les enjeux de le rénovation doivent primer sur ceux de la nouvelle urbanisation. Aimons ce qui est déjà là, faisons-lui raconter de nouvelles histoires, plus ancrées dans nos territoires, plus attentives à nos sens !

Missions : Mission complète en co-traitance avec Magued Sabbagh

Le Hammam Café

 

Dans une cour du centre de Grenoble se cache un lieu délicieux : le Hammam Café, établissement qui propose un hammam traditionnel et des services de massage et de soins du corps.

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La nouvelle direction, à la fois désireuse de réorganiser l’offre et attachée à l’identité du lieu, souhaitait se faire accompagner dans la restructuration de l’établissement.

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La situation initiale était confuse et peu confortable, avec une porte d’entrée opaque côtoyant celle des parties privatives, et donnant dans un accueil presque aveugle. Le patio végétalisé ne profitait ni à la clientèle ni au personnel, éloigné de l’accueil par l’espace de restauration en attente de réaffectation. Enfin, avec le hammam au sous-sol, une exposition plein sud, des parois en pavés de verre et l’impossibilité de ventiler, ces espaces étaient souvent sujets à des surchauffes.

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C’est autour de la valorisation du patio-jardin, espace rare dans le centre de Grenoble, que le redéploiement de l’établissement s’est organisé : les client.e.s abordent maintenant le lieu par le jardin, après avoir longé une palissade à claire-voie.

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Par un jeu de transparence, de géométrie et de décor, la terrasse se prolonge maintenant à l’intérieur et jusqu’au fond de l’établissement, rendant la distribution plus lisible et intuitive. Amélioration importante, les employées bénéficient maintenant de la lumière naturelle tout au long de la journée.

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A l’intérieur, l’esprit devait rester proche de ce qui avait déjà été développé par la propriétaire, c’est-à-dire quelque chose d’intime, évocateur des hammams traditionnels sans tomber dans le pastiche.

Ce sont surtout les moyens simples de peinture et de l’éclairage qui construisent l’ambiance de ce nouvel espace. Ce sont d’abord des teintes fraîches et des motifs végétaux qui prolongent le jardin au cœur de l’établissement, puis des tons naturels de plus en plus sombres habillent jusqu’aux plafonds des salles de massage, offrant une surface de projection propice aux suspensions ajourées. Si les portes secondaires sont effacées dans le décor, les portes des espaces de soin, distinguées par des couronnements géométriques peints et cloutées de métal, ne demandent qu’à être poussées…
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Derrière, c’est un univers de voilages, de légèreté et de reflets qui attend les client.e.s.

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Au-delà du travail sur les ambiances, le remplacement des pavés de verre par des fenêtres ouvrantes qui permettent une ventilation naturelle traversante, la mise en place de protections solaires extérieures, et le création d’un réseau d’évacuation de chaleur intégré pour des climatiseurs mobiles permettent de retrouver un confort suffisant pour profiter pleinement de ces espaces.

Mission réalisée : Mission complète, décoration. Choix textiles et mobilier par le Hammam Café.

Réinventer des combles

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Comment un impératif technique peut être l’occasion de repenser la façon d’habiter sa maison, et d’offrir un rapport renouvelé à l’extérieur : ici, des travaux de réfection de la couverture étaient nécessaires. Mais cette maison familiale, accueillant trois générations, étant difficile à chauffer, décision était prise d’isoler simultanément la toiture.

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Seulement, les combles étant déjà très bas, l’espace aurait été rendu difficilement habitable sans un rehaussement général de la toiture, incertain dans ce site classé et nécessitant de reprendre le plan de l’étage.

Le projet s’est donc développé dans deux directions : faire valider la possibilité de rehausser le volume auprès des Bâtiments de France et proposer une façade harmonieuse, et développer un aménagement intérieur lisible malgré les contraintes de l’existant.

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La nouvelle toiture est calée sur le volume voisin, ce qui permet d’absorber visuellement les adossements environnants, offrant une perception plus harmonieuse de l’îlot. Les moellons de calcaire issus de la démolition des refends intérieurs sont réemployés pour rehausser la façade, un rejointoiement général achevant d’unifier l’ensemble.

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Lormée01L’expression contemporaine, sur cette façade très marquée par une restauration dans un esprit « Arts & Crafts » durant l’entre deux guerres, se limite aux menuiseries des nouvelles ouvertures, anticipant un futur remplacement des menuiseries existantes.

A l’intérieur, en revanche, l’ensemble du cloisonnement est repris à neuf afin d’habiter différemment les combles : de vraies fenêtres offrent enfin des vues sur le paysage remarquable, le couloir est redressé, offrant un cheminement lisible, éclairé naturellement par des prises de lumière au sommet de la toiture. Un accès à un vaste grenier alors inaccessible permet d’envisager de futurs projets.

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Malgré la modestie des surfaces, le travail en volume offre un nouveau paysage intérieur : animé par les différences de niveaux existantes, le cheminement se glisse entre les volumes des chambres et de la mezzanine. Ceux-ci apparaissent comme des maisonnettes d’aspect varié, agencées sous la protection de la toiture : c’est le domaine des petits-enfants.

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Mission réalisée : Mission complète

Graines d’Envies, habitat participatif

Un large groupe d’habitat participatif, de 11 foyers, nous a sollicités, moi et deux consœurs (Alexia Valdès et Marine Barbe), pour étudier la faisabilité de leur projet sur une commune iséroise.

Le lieu est une ancienne et vaste propriété, constituée d’une maison de maître avec ses commodités (piscine, tennis, parc…) d’une part, et d’une vaste grange en pisé et d’une fermette rassemblées autour d’une cour, d’autre part. Ce sont ces deux derniers bâtiments qui sont destinés à accueillir le groupe, la maison de maître étant envisagée comme un logement-tampon, puis à terme comme un lieu d’accueil.

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Une position dominante mais à l’orée d’une crête boisée, une implantation parallèle des deux bâtiments qui dessine une séquence paysagère qui cascade de la lisière boisée au village, en passant par le cœur du site Au-delà des protections patrimoniales réglementaires en vigueur sur le site… le lieu possède de vraies qualités paysagères et constructives qui lui donnent son identité. L’implantation perpendiculaire à la pente et l’orientation solaire sont intéressantes, tout comme le préau de la ferme, placé en balcon sur la vallée.

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Mill-03En regard des deux grands bâtiments en pisé qui structurent le site, le pavillon du bûcher apparaît comme un objet architectural singulier, en point de mire depuis l’entrée de la cour. Sa visibilité, son vis-à-vis avec les pignons amont des deux bâtiments, son altitude correspondant à celle de la zone de baignade, sa situation à mi-distance de la forêt incitent à s’appuyer sur ce pavillon pour articuler l’aménagement du site.

En effet, investir ce pavillon et son esplanade comme lieu de convergence du site, en y développant par exemple une cuisine commune, une bibliothèque, l’accueil d’activités de groupe… permet d’organiser clairement les fonctions sur le site, dans une approche permaculturelle :

• Les lieux partagés se connectent alors directement à ce cœur de site : étage de la grange (lieu de travail partagé, salle de réunion, hébergement ?), dernière travée de la ferme (maison d’hôtes ?), zone de baignade existante et ses pavillons. L’ensemble dessine une nouvelle circulation structurante, allée paysagère bordée d’espace productifs partagés ou privatifs, qui s’étire jusqu’à une zone de lagunage et de compostage au nord du site.

• En contrebas, les habitations s’ouvrent de plain-pied au niveau de la cour, qui joue le rôle de « vestibule » semi-privatif. Seule la boulangerie, sous le préau de la ferme, s’affiche en accroche sur la route communale, à proximité immédiate du stationnement.

• En contrehaut, une prairie bordée de fruitiers constitue un espace de jeux visible du cœur de site, et une invitation vers la forêt toute proche.

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A  Chemin communal – se relier au territoire
B  Promenoir collectif – partager avec les autres
C  Sentier forestier – être avec soi
1  Seuil belvédère : stationnement
2  Accroche sur la voie publique : boulangerie
3  Vestibule : cour d’entrée semi-privative
4  Cœur du site : place haute à la croisée des circulations, avec le pavillon commun : cuisine,
convivialité, bibliothèque, jeux…
5  Verger-prairie de jeux, échappée vers la forêt…
6  Coteau productif à portée de vue depuis l’allée : potager, petits fruits… collectif ou en parcelles
7  Zone lagunage et compostage, possibilité d’un relevage pour l’arrosage des jardins
8  Zone détente autour du bassin renaturé, exposition solaire…
9  Ancienne ferme, dédiée à l’habitat. Possibilité d’une connexion directe sur l’allée commune en
partie amont, pour des fonctions partagées (maison d’hôtes ?).
10  Ancienne grange, dédiée à l’habitat dans la partie pisé. La partie sous charpente directement
connectées au cœur du site, est consacrée à des fonctions collectives (coworking, salle de
réunions, quelques hébergements?) avec une vue sur le village à l’ouest.
11  Ancienne maison de maître, à programmer autour de l’accueil touristique, des formations et
événementiels thématiques. Problématique ERP à traiter.

Mission réalisée : Etude d’Esquisse

le Lopin Mutin, habitat participatif

 

Trois jeunes familles parisiennes, dont deux partageaient déjà une grande maison, souhaitaient construire un lieu de vie qui leur ressemble loin de la capitale. Résilience, redéfinition des besoins, reconversions professionnelles dans des métiers agricoles et artisanaux, espaces de travail partagés, accueil d’autres co-habitants, ancrage dans un territoire rural, sobriété énergétique étaient autant d’ingrédients divers mais cohérents. Restait à trouver un lieu !

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Plusieurs propriétés ont été étudiées, avec comme dénominateurs communs recherchés une situation en petite montagne, par trop éloignées des grandes infrastructures de mobilité, du terrain agricole, l’accès aux ressources en eau et en bois de chauffage, des corps de bâtiment qui puissent être restructurés en plusieurs lots et parties communes, une capacité à s’agrandir…

Après des études de faisabilité sur plusieurs sites, le choix s’est porté sur un corps de ferme vieillissant mais dont le site offrait de nombreux atouts, dans le massif des Chambarans.

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La construction, très hétérogène et sans grand caractère, avait pour principal avantage sa volumétrie et son exposition solaire. C’est ce qui a guidé le projet architectural : une isolation thermique par l’extérieur a offert un traitement unitaire aux façades, la suppression des apprentis a permis de profiter des apports solaires et de renforcer le lien avec le site environnant. Le cèdre existant, qui constituait un masque trop important, a dû être supprimé.

L’escalier intérieur a été conservé pour distribuer les logements, qui se développent dans les étages autour de leurs poêles de masse respectifs. Les espaces du rez-de-chaussée, quant à eux, accueillent les lieux de vie collectifs : cuisine, salle de convivialité, ateliers.

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La salle commune, utilisée pour les repas, les réunions, les jeux, les petites activités manuelles et située en entrée de site, joue le rôle de « tête de proue » iconique de ce lieu de vie collectif. Elle se singularise par l’usage du bois, avec l’intégration de troncs d’épicéas abattus sur le terrain comme mâts pour les voiles d’ombrage de la terrasse à l’étage.

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Entamés en 2018, le travaux de rénovation sont en cours d’achèvement, au rythme (soutenu!) de l’auto-construction !

Le journal en ligne Reporterre a consacré un article au projet du groupe ; à titre personnel je trouve l’angle journalistique adopté très contestable, mais pour le reste il présente assez fidèlement leur démarche : https://reporterre.net/Peut-on-changer-de-vie-sans-lutter-pour-changer-le-monde

Missions réalisées : Accompagnement / Faisabilité pour différents lieux prospectés, Avant-Projet, Permis de construire

Un balcon sur Belledonne

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Deux familles souhaitaient trouver un lieu pour s’établir, l’une d’elles souhaitant avoir suffisamment de terrain pour développer un projet nourricier en permaculture. Une ancienne demeure dauphinoise, sur les contreforts de le Chartreuse, leur offrait cela et bien davantage : un bâti de caractère environné de terres agricoles, peu de voisinage tout en étant proche des axes de circulation et des services, et surtout un majestueux panorama sur la chaîne de Belledonne.
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L’unique accès à la propriété s’effectue depuis le chemin communal en contre-haut, nécessitant une volumineuse rampe aménagée à l’est des bâtiments. Une longue allée en terrasse, bordée par un mur de pierre, mène de là jusqu’à la grange, offrant aux bâtiments leur beau travelling sur le panorama.

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Une des familles investira l’ancienne grange, visible ici au fond, tandis que celle que j’ai accompagnée s’installera dans l’ancienne maison qui s’adosse au chemin communal, et qui déploie sa longue façade sud face à la vallée. Malgré ses atouts, la propriété présentait certains inconvénients pour les clients :

  • L’unique accès à la grange, future habitation d’une des deux familles, ne s’effectuait en l’état qu’en passant sous les fenêtres du bâtiment principal.
  • La rampe, avec ses matériaux et le garage édifié contre le pignon du bâtiment d’habitation, conférait un caractère assez routier et banalisant à la propriété. De plus, elle complexifiait l’accès aux espaces de jardin, et obstruait le panorama qui, bien que saisissant en l’état, pourrait englober le Mont Blanc à l’est.
  • Le mur de soutènement de la terrasse, s’il constituait une belle promenade, coupait toute communication entre l’habitation et les futurs espaces productifs, immédiatement en contrebas.
  • L’habitation existante, toute en longueur et mono-orientée au sud, n’offrait que peu de variété d’espace.

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À l’articulation des deux bâtiments, on perçoit bien comment le volume de la rampe d’accès bloquait la perspective à l’est, et comment la piscine existante, assez mal intégrée, renforçait la problématique d’intimité entre les deux familles.
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Un plan-masse général a d’abord permis de solutionner la question de l’intimité des espaces extérieurs en créant un nouvel accès à la propriété, à l’extrémité est de la parcelle, avec une nouvelle voie contournant les jardins jusqu’à la grange à rénover.

Ce faisant, l’ancienne rampe hors d’usage a pu être supprimée au profit d’une ouverture paysagère vers l’est et le Mont Blanc. C’est cette vue qui guide la restructuration du pignon est de la maison, avec la destruction du garage au profit d’une extension sur deux niveaux, sur la même emprise.
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Le secteur étant soumis à l’avis de l’ABF, le projet se veut respectueux du caractère des lieux et cherche, malgré la disparité des extensions successives du bâtiment, à trouver une forme d’unité et de simplicité : l’extension qui remplace le garage assume son ossature bois contemporaine mais trouve sa place sous un prolongement de toiture à l’identique de l’existant, comme cela s’observe dans le bâti local ; les ouvertures sont rectifiées et harmonisées, avec un rythme régulier souligné par des volets traditionnels ; une longue casquette végétalisée protège les baies du rez-de-jardin et se développe en pergola sur le pignon, soulignant le lien entre toutes les parties.

La liaison de tous les éléments est également recherchée dans l’aménagement paysager, en cohérence avec une approche permacole : l’ancienne piscine, transformée en citerne enterrée, recueille les eaux pluviales et alimente de manière gravitaire les jardins ; l’assainissement autonome par phyto-épuration contribue lui aussi à l’arrosage : une double rampe aménagée contre la terrasse relie la zone productive à l’habitation.
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Quant au bâtiment lui-même, sa rénovation avait pour objectif de le rendre très peu énergivore, et bien plus lumineux et ouvert sur son environnement immédiat.

L’isolation thermique se concentre sur la façade nord, très fermée, ainsi que sur les combles. La façade sud et la nouvelle façade est sont équipées de menuiseries bois/alu très performantes (André). Certaines baies élargies, et les baies d’angle de l’extension maximisent les apports solaires, tandis que volets bois, BSO et casquette végétalisée permettent de s’en protéger en saison chaude. Quelques nouvelles baies sont ouvertes au nord, dédiées à la ventilation naturelle traversante.

En complément aux apports passifs, à la régulation hygrométrique des matériaux naturels mis en œuvre à l’intérieur de la maison et à l’inertie des murs anciens, une ventilation double flux, de l’eau chaude sanitaire solaire et une chaudière bois fournissent les apports énergétiques « actifs » pour assurer le confort des habitants.

Ici le pragmatisme, rendu nécessaire par les nombreuses contraintes du programme et du lieu, associé à une approche patrimoniale et des ambitions écologiques, apportent finalement un  certain caractère romantique à l’architecture.

Mission réalisée : Avant-Projet (avec la collaboration de Cyril Baugé architecte), Permis de Construire – Chantier en cours, livraison 2022

Une grange dans le Vercors

 

Une jeune famille souhaitant s’installer en milieu montagnard voulait étudier la possibilité de réhabiliter un bâtiment agricole dans le massif du Vercors. Le bâtiment, une vieille grange sur deux niveaux + combles, était à la fois très simple et très caractéristique du bâti rural régional.

L’enjeu architectural, pour l’aspect extérieur, était simplement de respecter la stratification horizontale des matériaux en façade (maçonnerie, bardage bois, tuiles) et d’intégrer harmonieusement les aménagements extérieurs dans la topographie.

A l’intérieur, la préservation d’une partie du volume sous charpente permettait de répondre à un double enjeu : favoriser les apports solaires et la vue en offrant une grande surface vitrée en pignon sud, et conserver une mémoire des ambiances du bâtiment agricole avec sa lumière filtrée par le bardage.

Les espaces de vie s’organisent autour d’un cœur maçonné intégrant un poêle de masse en alcôve, et les rigueurs hivernales sont tenues à l’écart par un sas d’entrée articulant espaces jour et espaces nuit.

Les combles s’ouvrent en mezzanine sur la pièce de vie en attendant de futurs aménagements au gré de l’évolution familiale et professionnelle des habitants.

Mission réalisée : Étude de Faisabilité, Esquisse

 

Un habitat berger

 
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Un couple de bergers, établi dans une vallée des Alpes de Haute Provence, souhaitait transformer leur lieu de vie en prévision de la retraite. Habitués à partir en estive avec leurs bêtes une partie de l’année et à loger dans des habitats légers et temporaires, ils occupaient un mobil-home installé sous un hangar existant.

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Une première étude de faisabilité ayant mis en évidence l’intérêt de réaménager le hangar plutôt que de construire un nouveau bâtiment, le projet s’est appuyé sur une conception bioclimatique d’une part, et sur une attention aux usages existants d’autre part.

En effet, entre le mobil-home, espace de repli confiné et chauffé, les espaces extérieurs abrités sous le hangar et les abords immédiats, tout était déjà exploité et agencé en fonction de l’exposition au soleil ou à la pluie, des vents dominants, des vues lointaines, des usages proches (stationnements, stockage du bois…).

Le redéploiement de l’espace de vie prend en compte ces usages existants, pour apporter un nouveau confort simple, avec une consigne forte : pas de portes intérieures !

Il constitue un volume contemporain sous le hangar agricole existant, permettant d’embrasser de partout le panorama, et déploie des espaces extérieurs intermédiaires.

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Mission réalisée : Études de faisabilité, Avant-Projet, PC, PRO-DCE

 

Une bicoque en Revermont

Le village de Ruffey-sur-Seille, à la limite de la Bresse et du Revermont jurassien, est une commune rurale assez dynamique, satellite du bassin de vie de Lons-le-Saunier.

http://lacousinadeaymonier.blog50.com/

A proximité de l’église et du vieux pont emblématiques du village, un groupe de constructions disparates occupe la berge entre la Seille et la rue qui lui est parallèle. Il s’agit vraisemblablement d’anciens bâtiments annexes aux fermes sises de l’autre côté de la rue. Parmi elles, une bicoque en appentis a fait l’objet d’aménagements disparates depuis l’après-guerre, dont un garage-atelier à l’emplacement du jardin et une véranda au sud, au-dessus de la rivière.

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Relevés et projets en bâti ancien

 

Parmi les types de projets sur lesquels je suis amené à travailler, les interventions sur le bâti ancien sont souvent les plus stimulantes. Faire avec un existant, en tirer le meilleur parti, valoriser son potentiel et s’émanciper de ses limites génèrent souvent des espaces uniques et originaux. On retrouve aussi cette satisfaction dans la construction neuve, quand on s’appuie sur le caractère du paysage environnant pour proposer des espaces situés.

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L’ancienne abbaye de Baume-les-Messieurs, dans le Jura, a longtemps été un support de choix pour approfondir ma connaissance du bâti ancien, ses techniques constructives, ses pathologies, et pour en saisir l’histoire et les évolutions.

Ces quelques images prennent pour sujet la cour du cloître, espace à l’évolution complexe, et dont les galeries couvertes ont disparu. Il s’agit d’abord de relevés, puis de propositions de restitution d’un état historique, et enfin d’une mise en valeur simple.

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La connaissance du bâti ancien, qu’il soit à caractère patrimonial ou plus modeste, trouve des prolongements naturels dans la réhabilitation, bien sûr, mais aussi dans la construction écologique où les matériaux et leurs comportements sont souvent proches.