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Un chalet en A

Article en rédaction

L’architecture et le design d’après-guerre, et jusque dans les années 1980, ne sont généralement pas regardés avec indulgence aujourd’hui. L’architecture de montagne en particulier, du fait de son expansion rapide et souvent répétitive, de son manque d’adaptation au contexte, est peu attractive, d’autant plus que les standards de confort ont beaucoup évolué — et que dire des normes thermiques et d’étanchéité à l’air !

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C’est un de ces petits chalets en A, qu’un couple a acquis pour en faire une résidence de week-end d’abord, et principale à terme. Initialement construit isolé en haut d’un hameau agricole et intégré comme un petit objet posé dans le coteau montagnard, il s’est vu agrandir en contrebas par un volume à toit plat lui offrant une terrasse, et on lui a adjoint un vaste garage, l’ensemble étant unifié par un bardage peint de teinte rouge sombre.

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Malgré cette tentative d’unification, l’architecture était disparate, avec des matériaux étrangers au site (soubassements en brique flammée, soutènements paysagers trop clairs) et des volumétries étrangères l’une à l’autre malgré la petite échelle de l’ensemble.

Le terrain naturel avait été aplani tout autour du chalet, rompant son intégration à la pente, et la terrasse, certes généreuse, était en pratique inutilisable car balayée par le vent du nord.

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A l’intérieur, malgré la petitesse des espaces, le chalet était chaleureux avec son parquet et l’expression assumée de son mode constructif en chevrons formant fermes. Mais en l’état, il ne pouvait convenir aux besoins actuels et futurs des clients : la pièce de vie était rendue encore plus exiguë depuis la création d’un escalier pour descendre dans l’extension, il manquait un vrai salon, ainsi qu’un accès commun pour les pièces du bas et le chalet lui-même.

Et avant tout, une rénovation thermique était indispensable, le bâtiment n’étant finalement qu’un grand toit quasi non isolé, ni étanche à l’air !

(image plan projet)

L’ambition du projet a été celle de répondre, d’un seul geste, aux problématiques d’accès, de superficie et d’usage des espaces extérieurs, dans un droit à construire limité à 30 m², et à la problématique architecturale : comment réaliser l’extension d’un chalet asymétrique en A ?

 

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Rénovation 1960

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Dans les piémonts de la chaîne de Belledonne, entre la grande ville et les hauts sommets, une villa typique des années 1960 attendait une seconde vie.

Vaste et bien construite, elle était cependant conçue comme le serait un appartement en étage, déconnectée de son pourtant magnifique environnement : des espaces très intériorisés, peu de portes-fenêtres, pas ouvertes sur les plus belles vues, et un peu surélevée par rapport au terrain. Quant au confort, une isolation minimale (doublage intérieur brique avec mince plaque de polystyrène, laine de verre moisie dans les rampants de toiture), des menuiseries simple vitrage et une chaudière au fioul incitaient à tout revoir.
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Construite à l’écart du village dans une forte pente, elle se trouvait en zone de risques naturels (ruissellement sur versant, glissement de terrain) et ses eaux usées étaient rejetées sans traitement dans le coteau. Ces deux problématiques techniques ont été d’abord résolues, par l’édification d’un mur de soutènement en amont de la maison, et par la réalisation d’un assainissement autonome par phyto-épuration intégré à la pente.
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La structure de la maison, en deux travées, était bien lisible, avec le garage du côté de l’allée d’accès, et le séjour à l’angle le plus exposé sur le paysage.

Mais la cuisine, séparée dans une modeste pièce mal exposée, n’était pas adaptée à une vie familiale, le salon restait centré sur sa lourde cheminée, et le cœur de la maison se perdait en couloirs sombres.
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Le projet a consisté à dégager toute la travée aval de la maison, la plus en contact avec le terrain et le grand paysage, et à y élargir les baies. L’angle sud, en particulier, avec sa vue sur les sommets de Belledonne et son accès à la partie plate du terrain, a été ouvert en angle et prolonge la pièce de vie par une terrasse de plain-pied. La cuisine a été relocalisée à l’est, pour profiter de la lumière du matin, ouverte en alcôve sur la pièce de vie et à proximité immédiate des réseaux techniques.

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Au-delà de cette restructuration fonctionnelle, le projet avait aussi pour priorité l’amélioration thermique et du confort de la maison. Le choix d’une isolation thermique par l’extérieur s’est avéré adapté à cette maison aux façades lisses (laine de paille de riz), l’isolation de la toiture entre chevrons a été remplacée et épaissie (ouate de cellulose), et de l’isolant a été intégré à la reprise des sols (polyuréthane).

Les menuiseries ont toutes été remplacées par des châssis bois performants, avec des stores brise-soleil sur les grandes baies, et la chaudière fioul et la cheminée ouverte ont laissé place à un poêle à bois mixte bûches/granules, dont la souplesse d’usage apporte satisfaction aux clients.

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En façade, la simplicité des lignes de la maison a été conservée, avec un enduit minéral clair sur l’ITE. Un ruban de bardage enveloppe l’angle sud de la maison, intégrant les nouvelles baies et traduisant à l’extérieur les nouveaux espaces intérieurs. Une casquette en bois accompagne ce mouvement, abritant les baies du soleil d’été et offrant un espace de transition intérieur/extérieur.

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Ce projet est pour moi un cas d’école : le parc de maisons de ce type est gigantesque en France, et les enjeux de le rénovation doivent primer sur ceux de la nouvelle urbanisation. Aimons ce qui est déjà là, faisons-lui raconter de nouvelles histoires, plus ancrées dans nos territoires, plus attentives à nos sens !

Missions : Mission complète en co-traitance avec Magued Sabbagh

Coquillage végétal

 

Quelque part entre Lyon et Grenoble, une jeune famille souhaitait s’installer dans un environnement propice à leur intérêt pour le jardinage, les animaux, l’apiculture et à leur recherche d’un confort naturel, avec un accent mis sur la lumière dans les espaces de vie.
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Le terrain, dans un petit lotissement de trois maisons, offre une situation très favorable malgré sa forte pente : un accès en retrait du chemin communal, une exposition plein sud, une vue dégagée sur les lointains, une ambiance forestière en partie haute
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Malgré ces avantages, la parcelle présente quelques défis : avec un accès contraint et en partie basse, comment créer un accès naturel au niveau de vie ? Et par la même occasion, offrir un « soclage » harmonieux à la maison ? Avec l’exposition solaire vers l’aval, comment éviter de carrément tourner le dos au reste de la parcelle en contre-haut ?

Après l’exploration de plusieurs esquisses c’est un design global, inspiré par une approche permacole, qui a guidé l’architecture de la maison à partir de la réflexion en plan masse :
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Une terrasse circulaire est ménagée à mi-pente, pour offrir un espace d’usage au cœur de la parcelle ; de là se développe un modelage paysager en spirale, qui organise et connecte les différentes zones du terrain, leurs cheminements et leurs plantations. La maison, en s’enroulant en limite basse de cette terrasse, apparaît alors comme un prolongement de ce modelage paysager, avec sa toiture végétalisée qui prend racine dans la prairie.
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Le soclage, qui abrite un garage et un atelier, reprend quant à lui les enrochement calcaires déjà présents le long de l’allée d’accès au lotissement.

La maison s’organise donc selon un plan organique rayonnant, propre à recevoir les apports solaires du matin au soir, tant de manière passive à travers les vitrages, que de manière active avec une grande casquette solaire thermique, qui assure l’essentiel des besoins en eau chaude sanitaire et en chauffage par le sol.

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Au niveau principal, la maison s’organise en 6 travées rayonnantes. La première est un porche d’entrée couvert d’une pergola, accessible par une rampe enherbée depuis l’accès véhicule en contrebas. Dès le fond de ce porche apparaît un mur en brique courbe, qui guide le cheminement et structure la maison entre espaces servants semi-enterrés au nord, et espaces servis au sud.

Deux travées sont consacrée à la zone nuit, deux autres à la zone jour, avec une mezzanine en double hauteur sur le séjour, coiffant la cuisine et le cellier, et largement ouverte sur la terrasse au nord.

Enfin, une dernière travée, à l’ouest, accueille des aménagements paysagers de proximité : terrasse repas, bassin d’agrément, liaison directe vers la terrasse centrale en contre-haut.

D’un point de vue technique, la maison traduit la recherche d’un compromis entre approche low-tech et recours à des technologies fiables : construite en ossature bois isolée en bottes de paille, profitant de l’inertie de la dalle basse, du mur brique et des enduits terre, elle capte et retient les calories avec des triples vitrages et sa ventilation double flux, chauffe son eau et ses sols avec une centrale solaire en toiture. Une attention particulière est apportée à la ressource en eau puisque celle-ci est absorbée et stockée depuis la toiture végétalisée pour être ensuite assainie et distribuée dans la maison, et phyto-épurée avant d’être infiltrée.

Entre la maison de hobbit et le loft industriel, références initiales (contrastées) des clients, cette maison assume une identité bien à elle, qui sera aussi déclinée dans les aménagements intérieurs !

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Mission réalisée : Mission complète, livraison 2022

Une géonef dans la pente

 

Une famille créative, bricoleuse et désireuse de retrouver soleil et espace, a décidé de quitter son fond de vallée de Chartreuse pour monter sur les hauteurs mieux exposées, là où, sur un coteau assez densément boisé, la route du village égrène d’anciens hameaux agricoles plus ouverts, environnés de jardins, vergers, prairies.

Le terrain choisi, issu du lotissement d’une ancienne propriété, est une bande de terrain assez pentue, en contrebas de la route et de la plateforme d’accès au lotissement. Plantée de quelques épicéas, elle compte aussi un vieil et majestueux érable.

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Pente assez prononcée vers l’Est, grand feuillu existant à mi-pente au sud, régime des vents spécifique à cette vallée encaissée, la maison cherche à tirer le meilleur parti du potentiel bioclimatique du terrain et à offrir une intégration paysagère réussie.
Soucieux à la fois de maximiser les apports solaires, d’éco-autoconstruire, et de faire du végétal une composante à part entière de leur habitat, les clients souhaitaient un habitat directement inspiré des géonefs (typologie d’habitat bioclimatique d’origine américaine « Earthship »).
Le terrain étant en pente vers l’Est, alors que les géonefs sont conçues pour être mono-orientées au sud avec une serre courant tout au long de la façade et semi-enterrées au nord, l’enjeu du projet a été d’adapter le modèle au contexte et à la topographie.

Pour cela, la maison s’implante dans la longueur de la parcelle avec un angle qui constitue le meilleur compromis entre l’orientation solaire sud et la préservation du système racinaire de l’érable existant. Le profil typique des géonefs est « cassé » en escaliers sur trois volumes pour s’adapter à la pente, avec des toitures plates et végétalisées de manière à « rendre » en toiture les surfaces prises au sol.

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Construite en ossature bois local sur soubassement maçonné, la maison est largement vitrée au sud, où elle est doublée d’une serre qui permet à la fois le préchauffage de l’air en hiver, la protection solaire en été, et des cultures potagères. Les autres façades et les toitures sont isolées en bottes de paille, avec un enduit terre côté intérieur. Les dalles basse et le refend intérieur, contre lequel s’appuie le poêle, apportent l’inertie thermique nécessaire. Quant aux toitures-terrasses végétalisées, elles participent au confort d’été, à la fertilité de la parcelle, et jouent un rôle dans le stockage et la diffusion lente des pluies d’orage, dans cette zone d’aléas de glissements de terrain.

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A l’intérieur, la maison se structure en trois zones : un volume qui assure les fonctions d’abri-voiture, d’entrée abritée et d’atelier de menuiserie ; un volume « espace jour » avec les pièces de vie prolongées par le volume de la serre ; un volume « espace nuit » avec les chambres et un bureau multifonctions.

Ce choix de fragmenter le schéma traditionnel d’une géonef, en trois volumes de plain-pied avec la pente, permet d’ouvrir des vues vers le paysage de la montagne du Néron à l’Est, depuis la pièce de vie, la salle de bain et le bureau, par-dessus le toit du volume suivant en contrebas. C’est un enrichissement du modèle, qui n’offre habituellement que des ouvertures en second jour, et une réponse au souhait d’être fortement connecté au paysage depuis les différents espaces.

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Atypique par ses volumes dans ce paysage de Chartreuse, la maison présente deux façades principales très différentes. Si la façade sud, sans vis-à-vis, développe ses baies et sa véranda face au soleil, la façade nord, du côté de l’accès et face au reste du lotissement, reste discrète car assez peu affleurante au-dessus du terrain, avec des parties visibles bardées de bois brûlé.

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Si les fondations sont réalisées par une entreprise, toute la charpente est assemblée en autoconstruction accompagnée, et le second oeuvre entièrement en autoconstruction.

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Missions réalisées : Avant-Projet, Permis de Construire, études de Projet sur le Clos-couvert

 

Vivre le Vercors

 

Un couple grenoblois, amoureux du Vercors, souhaitait une maison de week-end pour y accueillir les amis, la famille, comme un second chez-soi pour profiter de l’environnement montagnard, une maison cocooning avec la présence de livres, de bandes dessinées, la possibilité de projeter des films : objectif « no télé » !

Le lieu choisi, une belle prairie en pente vers l’ouest, bordée d’un petit bois au sud, appelait une implantation douce de la maison dans le terrain pour conserver la lecture de la prairie existante, et donnait envie d’une maison dans laquelle on se sente à la fois dehors et dedans, avec une simplicité d’accès aux extérieurs.

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Le choix de son positionnement en partie basse du terrain permet de limiter la voirie d’accès et de mieux profiter des vues et du soleil, et son développement sur trois niveaux intérieurs permet de limiter les mouvements artificiels de terrain tout en multipliant les accès de plain-pied.

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En résonance avec le hameau fermier, les matériaux sont simples, capables de se patiner agréablement dans le temps : enduit à la chaux pour le soubassement, bardage bois brut pour le volume principal, chevrons apparents et balcon en ossature bois de manière à rendre visible l’aspect structurel de la construction.

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Le demi sous-sol constituant le socle de la maison sert d’espace de stockage pour le matériel sportif et de buanderie, ainsi que d’entrée vestiaire-déchaussage en saison hivernale. Un escalier intérieur conduit au niveau principal, puis à la mezzanine.

Au niveau principal, les monts du Vercors s’invitent dans le séjour double hauteur par une fenêtre-tableau formant assise, tandis que le soleil est accueilli généreusement au sud par des porte-fenêtres vitrées. La salle à manger se développe sous une mezzanine et se prolonge à l’extérieur par une terrasse enherbée ménagée dans la pente, avec des baies vitrées qui s’escamotent pour effacer la limite intérieur/extérieur aux beaux jours. Deux petites chambres-cabines sont ménagées côté pente, intégrant couchages et rangements dans un esprit « refuge ».

Établie sur la mezzanine, la chambre parentale profite quant à elle de la belle vue de l’est et d’un accès direct au terrain.

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Ces pièces de vie sont bordées côté nord par des espaces annexes regroupant cuisine, buanderie, salle de bain, toilettes de manière à optimiser les réseaux de plomberie, d’électricité et de ventilation.

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Mission réalisée : Mission complète, livraison 2018

Une maison paille évolutive

 

La demande pour ce projet, situé dans la belle région du Trièves, était double :

- Une maison organisée spécifiquement pour un père et une mère non-cohabitants, autour de leurs enfants ; mais qui puisse s’adapter facilement à des changements de schéma familial ou à une mise partielle en location.
- Une maison saine, très peu énergivore, et éco-construite : l’isolation en paille faisait partie du cahier des charges de la cliente

A cela s’ajoutait le règlement local d’urbanisme, dans l’Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine de Mens qui apportait, malgré le contexte de hameau lâche de maisons récentes pour la plupart, des contraintes importantes sur l’implantation et l’expression architecturale de la future maison.

Heureusement, la faible distance du centre bourg, le voisinage peu contraignant, le terrain presque plat, la bonne exposition solaire, les vues intéressantes sur les montagnes environnantes constituaient autant d’atouts favorables au projet.

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Afin de trouver une mise en espace qui résolve toutes les contraintes, une étude de faisabilité confrontant plusieurs scénarios contrastés a permis de clarifier la vision du projet, au prix de nombreux aller-retours.

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Bassan01Le choix s’est porté sur une implantation parallèle au chemin communal, avec une toiture traditionnelle à deux pans dans le sens de la longueur. Un petit abri annexe permet d’abriter les vélos et la matériel de jardinage.
De type longère, la maison est organisée en trois « tranches » : un logement sur deux niveaux à l’est bénéficie de la vue sur l’Obiou, un autre logement sur deux niveaux à l’ouest bénéficie lui de la vue sur le mont Aiguille. Quant à la partie centrale, elle est modulable pour être attribuable en tout ou partie à l’un ou l’autre des logements, en fonction des besoins.

Celle-ci, à rez-de-chaussée, offre une grande pièce traversante qui ouvre sur le jardin au nord, et se prolonge côté sud par une vaste terrasse couverte d’une pergola végétalisée, qui abrite les entrée privatives. Cette grande pièce, à usage de pièce commune, d’accueil d’activités ou de salon privatif, peut communiquer vers chacun des appartements. A l’étage, le plateau correspondant est destiné à des chambres pour l’un ou l’autre logement.

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D’un point de vue constructif, le bâtiment est édifié en ossature bois sur un soubassement maçonné. Les murs périphériques sont isolés au moyen de bottes de paille en pose verticale avec feuillure, ce qui permet d’offrir une isolation continue et un support homogène pour recevoir un enduit terre. Les façades sont enduites à la chaux ou bardées de bois brut. La toiture est quant à elle isolée en ouate de cellulose insufflée.

Le haut pouvoir isolant de la paille, associé à des menuiseries triple vitrage pour les orientations nord, est et ouest, et l’inertie thermique apportée par la dalle basse, les refends lourds et les enduits terre, permettent d’offrir un très bon confort thermique à la maison ; un poêle à bois de faible puissance suffit à la chauffer en hiver, et des panneaux solaires en toiture assurent l’essentiel de la fourniture d’eau chaude.

L’ensemble de ces matériaux est également choisi pour leur qualités de régulation de la vapeur d’eau et dans une recherche de confort acoustique, essentiel dans cette maison abritant plusieurs unités de vie.

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Missions réalisées : mission complète

Réinventer des combles

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Comment un impératif technique peut être l’occasion de repenser la façon d’habiter sa maison, et d’offrir un rapport renouvelé à l’extérieur : ici, des travaux de réfection de la couverture étaient nécessaires. Mais cette maison familiale, accueillant trois générations, étant difficile à chauffer, décision était prise d’isoler simultanément la toiture.

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Seulement, les combles étant déjà très bas, l’espace aurait été rendu difficilement habitable sans un rehaussement général de la toiture, incertain dans ce site classé et nécessitant de reprendre le plan de l’étage.

Le projet s’est donc développé dans deux directions : faire valider la possibilité de rehausser le volume auprès des Bâtiments de France et proposer une façade harmonieuse, et développer un aménagement intérieur lisible malgré les contraintes de l’existant.

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La nouvelle toiture est calée sur le volume voisin, ce qui permet d’absorber visuellement les adossements environnants, offrant une perception plus harmonieuse de l’îlot. Les moellons de calcaire issus de la démolition des refends intérieurs sont réemployés pour rehausser la façade, un rejointoiement général achevant d’unifier l’ensemble.

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Lormée01L’expression contemporaine, sur cette façade très marquée par une restauration dans un esprit « Arts & Crafts » durant l’entre deux guerres, se limite aux menuiseries des nouvelles ouvertures, anticipant un futur remplacement des menuiseries existantes.

A l’intérieur, en revanche, l’ensemble du cloisonnement est repris à neuf afin d’habiter différemment les combles : de vraies fenêtres offrent enfin des vues sur le paysage remarquable, le couloir est redressé, offrant un cheminement lisible, éclairé naturellement par des prises de lumière au sommet de la toiture. Un accès à un vaste grenier alors inaccessible permet d’envisager de futurs projets.

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Malgré la modestie des surfaces, le travail en volume offre un nouveau paysage intérieur : animé par les différences de niveaux existantes, le cheminement se glisse entre les volumes des chambres et de la mezzanine. Ceux-ci apparaissent comme des maisonnettes d’aspect varié, agencées sous la protection de la toiture : c’est le domaine des petits-enfants.

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Mission réalisée : Mission complète

Habiter l’ensauvagé

 

Vivant et travaillant loin de l’Ardèche, trois femmes d’une même famille sont propriétaires par héritage d’un ancien domaine agricole. Après divers travaux d’amélioration des bâtiments, de nombreux séjours en famille, une période de mise en location touristique, leurs efforts d’entretien du site ont été dépassés par l’enfrichement général du domaine.

Si l’ombre et les arbres manquaient autrefois, le paysage qui se referme maintenant efface les cheminements et limite l’ouverture vers le paysage environnant. Comment trouver un équilibre entre l’habitabilité du lieu et son ensauvagement ? Intervenir, certes, mais à quel point et pour répondre à quels besoins ?
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Il s’agissait là d’arriver à formuler une vision partagée de ce que pourrait être ce site demain, à la croisée de ses potentiels et des projections des propriétaires, à travers un travail en trois temps :
1. Un état des lieux partagé du site, avec une reformulation des éléments de programme
2. Des propositions contrastées pour alimenter la réflexion, sous forme de scénarios
3. Un schéma directeur d’aménagement, s’appuyant sur un scénario synthétique, avec planning de principe de mise en œuvre

Le processus de travail a été fondé sur des explorations conjointes du site pour en reconnaître les limites, les caractéristiques et les éléments singuliers, ainsi que des investigations individuelles sur différents aspects, théoriques comme pratiques. Les restitutions  de celles-ci ont alimenté des échanges réguliers en visioconférence, suivis de restitutions et synthèses de manière à valider à chaque étape des éléments de diagnostic et de projet qui soient pleinement appropriés et transmissibles.

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Le renfort de métaphores et une approche sensible explicitée ont été de puissants outils pour reconnaître, dans des milieux au caractère différencié, des lieux remarquables incontournables : un espace sommital qui fait le lien entre le local et l’univers(el), des cheminements qui font voyager dans la diversité du site, une traversée principale, colonne vertébrale du domaine, et une ligne d’équilibre ou de respiration. Ces cheminements permettent de rencontrer des éléments singuliers qui aident à nommer et repérer les lieux.

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Le travail effectué autour des scénarios ont permis de mettre finalement en évidence trois projets en gestation dans la demande initiale :

  • La nécessité de mieux connaître le site pour inciter à son exploration, nommer ses lieux, apprécier ses temps, à travers un projet cartographique qui permettra de soutenir tous les autres projets
  • L’intérêt de valoriser, enrichir et renouveler le patrimoine végétal du site de manière pertinente à la fois pour le domestique, l’économique et le culturel, à travers un plan de gestion arboricole
  • Élaborer un programme d’animation du site, s’ajoutant à l’occupation familiale saisonnière, autour de l’accueil touristique et de l’accueil d’activités artistiques et de bien-être, qui servira à financer la réhabilitation des bâtiments et à l’aménagement de lieux d’activités de pleine nature sur le site

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Mission réalisée : Étude de Définition & Faisabilité

Une grange dans le Vercors

 

Une jeune famille souhaitant s’installer en milieu montagnard voulait étudier la possibilité de réhabiliter un bâtiment agricole dans le massif du Vercors. Le bâtiment, une vieille grange sur deux niveaux + combles, était à la fois très simple et très caractéristique du bâti rural régional.

L’enjeu architectural, pour l’aspect extérieur, était simplement de respecter la stratification horizontale des matériaux en façade (maçonnerie, bardage bois, tuiles) et d’intégrer harmonieusement les aménagements extérieurs dans la topographie.

A l’intérieur, la préservation d’une partie du volume sous charpente permettait de répondre à un double enjeu : favoriser les apports solaires et la vue en offrant une grande surface vitrée en pignon sud, et conserver une mémoire des ambiances du bâtiment agricole avec sa lumière filtrée par le bardage.

Les espaces de vie s’organisent autour d’un cœur maçonné intégrant un poêle de masse en alcôve, et les rigueurs hivernales sont tenues à l’écart par un sas d’entrée articulant espaces jour et espaces nuit.

Les combles s’ouvrent en mezzanine sur la pièce de vie en attendant de futurs aménagements au gré de l’évolution familiale et professionnelle des habitants.

Mission réalisée : Étude de Faisabilité, Esquisse

 

Un habitat berger

 
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Un couple de bergers, établi dans une vallée des Alpes de Haute Provence, souhaitait transformer leur lieu de vie en prévision de la retraite. Habitués à partir en estive avec leurs bêtes une partie de l’année et à loger dans des habitats légers et temporaires, ils occupaient un mobil-home installé sous un hangar existant.

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Une première étude de faisabilité ayant mis en évidence l’intérêt de réaménager le hangar plutôt que de construire un nouveau bâtiment, le projet s’est appuyé sur une conception bioclimatique d’une part, et sur une attention aux usages existants d’autre part.

En effet, entre le mobil-home, espace de repli confiné et chauffé, les espaces extérieurs abrités sous le hangar et les abords immédiats, tout était déjà exploité et agencé en fonction de l’exposition au soleil ou à la pluie, des vents dominants, des vues lointaines, des usages proches (stationnements, stockage du bois…).

Le redéploiement de l’espace de vie prend en compte ces usages existants, pour apporter un nouveau confort simple, avec une consigne forte : pas de portes intérieures !

Il constitue un volume contemporain sous le hangar agricole existant, permettant d’embrasser de partout le panorama, et déploie des espaces extérieurs intermédiaires.

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Mission réalisée : Études de faisabilité, Avant-Projet, PC, PRO-DCE

 

Retour à la maison

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Ce petit jeu a été développé comme cadeau pour famille qui nous avait prêté sa maison une semaine. Il s’agit de s’occuper de la maison virtuelle, image exacte de la maison réelle, comme ils nous avaient recommandé de le faire à leur départ.

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